Zhu ye qing
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Plutôt bon.
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« Dès qu'il s'agit de Pu Er et autre chinoiserie … tu peux être sûr qu'il y a un truc pas très net quelque part !!! Jamais très clair tout ça ;-) »
Ainsi s'exprimait un amateur éclairé de pu er (qui tient à rester anonyme). Il avait mis son expertise à mon service pour goûter mon pu er mystère (voir tout au bas de l'article). Il confirme qu'il s'agit du pu er « cuit », mais qu'à son avis il ne date ni de 2005 (comme la date de production sur l'emballage le laissait penser) ni probablement de 1990 comme le vendeur me l'avait annoncé:
« Un cru de 2005 serait plus incisif, moins rond, nettement moins moelleux. De même s'il datait de 1990, il aurait en théorie plus de charpente, plus de corps avec des notes plus camphrées. Il est donc probable que cette galette ait été fabriquée en 2005 mais avec des feuilles d'une dizaines d'années, guère plus. … En fait, il me rappelle curieusement une galette de la Maison des Trois Thés qui date de 1994. Une année qui pourrait tout compte fait assez bien lui correspondre ! »
Mais suite à une question de ma part, il avoue que « 4 années de vieillissement supplémentaire n'influent pas trop sauf en cas de stockage humide », ce dont je déduis que le thé pourrait dater de 1990 mais qu'il ne s'est pas bonifié de manière notable durant ses quatre dernières années de vieillissement.
En conclusion, je vais essayer de suivre son conseil, même si je sens mon esprit analytique se rebeller à cette idée : « Profite simplement de tes Pu Er et ne te pose pas trop de questions, de toute façon c'est un monde tellement complexe et opaque qu'il vaut mieux se contenter d'apprécier ce que l'on a sans en savoir plus car on risque toujours d'être déçu. » En d'autres termes, si c'est bon, c'est bon, et si c'est pas bon, c'est pas bon. Lapalisse n'aurait pas dit mieux.
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Thé vert, grandes feuilles torsadées. Les feuilles sèches on un parfum fruité (abricot sec) et peut-être un peu grillé. L'infusion est plus verte, assez douce et peut-être un peu fruitée (abricot sec encore une fois).
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Thé vert, uniquement fait de petites feuilles courtes (bourgeons?). Les feuilles sèches ont une odeur qui me rappelle le chocolat noir 72% de Kalev. La première infusion est orange pâle et a un goût de riz soufflé. Après, c'est plus flou.
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Deuxième série de mesures de la température d'une théière qui refroidit, cette fois-ci avec un thermomètre infrarouge Fluke 561 HVACPro. J'ai utilisé les mêmes récipients : un gobelet un argent massif et un gaiwan en porcelaine. Les mesures sont faites sans couvercle.
Pour chaque récipient, on donne le matériau dans lequel il est fabriqué, la masse du-dit récipient, la chaleur massique du matériau, puis la température de l'eau au bout de 10 secondes, 30 secondes, puis toutes les 30 secondes jusqu'à cinq minute. Les mesures ont été arrondies au degré près dans le tableau, mais pas pour le graphe.
Matériau | Masse | 10 s | 30 s | 60 s | 90 s | 120 s | 150 s | 180 s | 210 s | 240 s | 270 s | 300 s | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Gobelet | Argent | 100 g | 80 °C | 79 °C | 77 °C | 75 °C | 75 °C | 71 °C | 73 °C | 70 °C | 71 °C | 69 °C | 67 °C |
Gaiwan | Porcelaine | 82 g | 76 °C | 76 °C | 73 °C | 70 °C | 68 °C | 68 °C | 68 °C | 67 °C | 66 °C | 64 °C | 64 °C |
La mesure prise par le thermomètre dépend de la réflexivité de la surface et de sa couleur. De plus, si les mesures sont rapides, elles fluctuent beaucoup (ce serait dû à la présence de vapeur d'eau au dessus de la surface de l'eau chaude), parfois de plusieurs degrés.
En comparant avec les chiffres de l'expérience précédente, on remarque que les mesures donnent des valeurs nettement plus basses.
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Le pinceau était le dernier accessoire plus ou moins irremplaçable qui me manquait. Voilà qui est réparé. Les poils viennent d'un yak et ils sont extrêmement doux. Le manche est en corne et décoré d'un morceau d'os. Je dois bien avouer que l'os c'est pas ma tasse de thé, mais comme c'était le dernier au magasin, je me suis laissé tenter. Il a encore un peu tendance à muer, mais je suppose que ça se calmera avec le temps.
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Je suis passé au magasin asiatique dans la galerie marchande du Citymarket de Seppälä, et par curiosité je suis allé voir les thés qu'ils vendent. J'ai hésité à prendre un pu erh en vrac, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il provenait de l'Anhui, ce qui n'est pas vraiment la région d'origine du pu erh. En revanche, j'ai acheté un wu long du Fujian. J'aurais pas dû.
Il est très fortement torréfié, en fait beaucoup trop. J'ai l'impression de boire une infusion de pain grillé beaucoup trop grillé tellement le goût de quasiment brûlé occulte tout le reste. On distingue un goût légèrement sucré, et absolument rien d'autre. Enfin bon, à 3,20 EUR la boite de 125 g, on a ce qu'on a payé.
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Après m'être entraîné pendant six mois à manier le gaiwan, j'ai enfin acheté une théière au Langage du thé à Strasbourg.
J'en ai aussi profité pour investir dans une brique et deux galettes de pu-er, et commencer ainsi ma cave à pu-er.
Il s'agit d'une brique de 250g de pu-er sauvage de 1999 provenant du jardin Fen Ling.
Ici une galette de 100g de pu-er de 1999 provenant de la factory Meng Hai. Bizarrement, la date de production inscrite au dos est 2005. Alors, vieille ou jeune cette galette ? L'enquête suit sont cours.
Et enfin une galette 7572 de Meng Hai de 1990 (7572 LG 400). Ici aussi, la date au dos est 2005, ce qui est pour le moins étrange.
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Parmi les quelques blogs sur le thé chinois que je lis régulièrement, l'un d'entre eux (pas le plus modéré dans ses propos, il est vrai) a publié voici quelques semaines de ça un article élogieux sur mon magasin de thé préferré, Langage du thé situé rue des Charpentiers à Strasbourg. En guise d'introduction, l'auteur a listé les magasins strasbourgeois les plus significatifs dans le domaine sans les nommer, en donnant son opinion à leur sujet. L'un des magasins a été décrit comme suit :
« un grossiste importateur-revendeur de thés "bio-équitable" et son jardin zen paumé au fin fond de la campagne (pour ceux qui se contentent d'un joli décor plutôt que de la piètre qualité des thés proposés; le tout étant dirigé par un couple d'anciens XXXXXXX XXXXXXXXXXX XXXXXXXX-XXXXXXXX écolos-XXXXXXX-XXXXXXXXXXXXXXXXX qui XXXXXX XX XXXXX XXXX : bref, XX XXXX XXXXX; sans commentaire !!) »
(source: le cache de Google. Les mots qui pourraient être considérés comme diffamatoires ont été censurés, puisque même une citation à titre d'illustration d'un propos diffamatoire est considéré comme diffamatoire).
J'ai appris hier que les responsables de ce magasin ont menacé l'auteur de cette critique d'un procès s'il ne retirait pas immédiatement son article. Ne voulant pas risquer un procès (qui coûterait cher en temps, en l'argent et en santé mentale), il a obtempéré, retirant tout l'article.
Je ne sais pas quel a été le motif de leur menace, mais en dehors de la diffamation ou de l'injure publique, je ne vois rien qui puisse avoir une base légale légitime, et certainement pas la critique de la qualité de leurs produits. Mais surtout, si (ça reste à vérifier) ces gens là ont exigé le retrait de l'article dans son intégralité, ce qui a pour effet de faire disparaître en particulier la critique de leurs produits et l'éloge de leur concurrent, je ne peux que soupçonner qu'ils ont cherché à faire taire un de leurs détracteurs, une technique qu'on peut qualifier de terrorisme juridique (au sens propre, « forcer en faisant peur en usant du système légal »), très à la mode ces dernières années, surtout en abusant des lois sur le copyright ou le droit d'auteur.
Cette histoire m'a aussi permis de me pencher sur la définition légale de la diffamation : juridiquement, c'est une cochonnerie qui s'oppose exactement à la liberté d'expression lorsque des personnes ou des corps sont impliqués. N'importe quelle critique impliquant directement ou indirectement des personnes peut être attaquée pour diffamation. L'injure publique, définie juste après la diffamation, est encore plus difficile à cerner, puisqu'un terme utilisé vis-à-vis d'une personne peut être considéré comme injurieux, alors qu'une autre peut en retirer de la fierté. Par exemple, je me définis moi-même comme un écolo-gaucho-altermondialiste alors qu'un capitaliste néoconservateur trouvera le terme injurieux. De même, toujours à titre d'exemple, des anciens hippies poussiéreux soixante-huitards se souviendrait avec nostalgie de cette époque, alors que d'autres se sentiraient insultés.
Quant à moi, je ne mettrai plus les pieds chez eux, et surtout, je le ferai savoir autour de moi.
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Triste tactique qui semble se généraliser peu à peu en France. Les US ne sont pas un très bon exemple de ce côté-là, mais il me semble cependant que le système français est suffisamment différent pour que ce type de «contre-attaque» ne soit pas si intéressant que ça. Bon, n'étant pas très «thé» à la base, je n'aurais de toute manière pas mis les pieds dans ce magasin. Donc, tu es sur Strasbourg ces jours-ci ?
Le système est efficace, puisque l'auteur de l'article a retiré son texte de son blog. Il faut dire qu'il n'a pas été le moins du monde modéré dans ses propos, et qu'à sa place j'aurai évité les attaques ad hominem.
Sinon, oui, je suis à Strasbourg jusqu'au 12 août. J'ai eu la flemme de faire un AAB sur f.m.b.l, mais si tu es libre un de ces jours, on peut peut-être manger une Guinness ensemble ?
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Stéphane, auteur du blog Teamasters, a récemment acquis une théière en argent massif. Au vu de nombreuses personnes dubitatives quant à l'intérêt réel d'une théière de ce type, il a étudié le refroidissement de l'eau que l'on verse dans la théière, comparant argent, terre cuite et porcelaine. J'ai tenté aujourd'hui de reproduire l'expérience. Comme je n'ai pas de théière en argent (je ne suis pas encore fanatique à ce point), j'ai utilisé un gobelet en argent massif, un gaiwan blanc en porcelaine et un récipient gradué en inox. Les mesures sont faites sans couvercle.
Pour chaque récipient, on donne le matériau dans lequel il est fabriqué, la masse du-dit récipient, la chaleur massique du matériau, puis la température de l'eau au bout de 10 secondes, une minute et cinq minutes.
Matériau | Masse | Chaleur massique | 10 s | 60 s | 300 s | |
---|---|---|---|---|---|---|
Gaiwan | Porcelaine | 82 g | 1100 J/kg/K | 86 °C | 81 °C | 66 °C |
Mesure | Inox | 62 g | 510 J/kg/K | 94 °C | 87 °C | 70 °C |
Gobelet | Argent | 100 g | 240 J/kg/K | 91 °C | 86 °C | 72 °C |
Le thermomètre utilisé refroidit assez vite, mais se réchauffe plus lentement. Obtenir une mesure précise à 10 secondes est plutôt hasardeux s'il est plus froid que l'eau que l'on verse. J'ai donc décidé de le réchauffer dans la bouilloire (ce qui permet aussi de prendre la températude de l'eau « bouillante »), de le transférer rapidement dans le récipient, puis de verser l'eau par dessus. Par ailleurs, dix secondes est un laps de temps très proche de celui nécessaire au versement de l'eau, donc l'instant zéro est plutôt mal défini (sans compter que je n'ai que deux mains, donc tenir la bouilloire, le thermomètre et lancer le chronomètre en même temps est difficile).
On voit cependant dans les chiffres que l'acier inoxydable semble être un meilleur matériau que l'argent, mais la diffrérence importante de masse entre les deux récipients rend la comparaison assez difficile, étant donné qu'il faut aussi estimer la vitesse du transfert de chaleur entre l'eau et les différents matériaux, qui dépend des matériaux et de la surface d'échange entre eux. De plus, les récipients ayant des tailles différentes, il y a pour chacun une partie qui n'est pas en contact avec l'eau, mais qui va aussi absorber de la chaleur par conduction thermique, la vitesse d'absorption dépendant alors entre autres de l'épaisseur de la paroi du récipient.
Cela dit, si la chaleur massique du matériau est effectivemnt la clé du problème du refroidissement de l'eau dans la théière, alors une théière en or massif serait encore mieux adaptée, puisque sa chaleur massique est environ moitié de celle de l'argent. Elle serait en revanche extrêmement sensible aux chocs…
Chaleur massique: http://www.alyon.org/InfosTechniques/chimie/chaleur_massique_diverses_substances.html, pedagogie.ac-toulouse.fr/biotech-sante-envir/STHE_Equipements_partie_1.pdf page 14.
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Merci de ton intérêt pour mon experience, au point de la verifier.
Bien vu en effet le problème de l'instant 0. Je confirme, chez moi aussi c'est plutot 10 secondes. Ainsi que le problème du thermomètre un peu lent (Je le plongeai dans la bouilloire en ebulition pour le garder assez haut.) Mais un lecteur me parlai d'un thermometre à laser qui semble instantanné... (une prochaine idée d'acquisition pour ton labo, peut-être...)
Sinon, je ne pige pas trop le resultat: la masse est celle des recipient? Est-ce que chaleur massique est proportionnel au volume (vu que la temperature est la même pour tous et la masse de l'eau employée constante?) Si oui, peut-tu simplement nous donner les volumes de chaque objet? Et vu les differences de taille, je me rappelle que quelqu'un avait suggéré d'utiliser le même volume d'eau (mais qui donc?...) Si non, à toi de me répondre par une gentille taquinerie!
La masse est celle des récipients, elle va influencer la capacité du récipient à absorber la chaleur de l'eau. La quantité d'eau, en revanche, est constante dans chacune de mes expériences : j'utilise un décilitre d'eau à chaque fois.
La chaleur massique est une caractéristique du matérieau, elle ne dépend pas du volume. Pour comparaison, la chaleur massique de l'eau vaut 4180 J/kg/K, c'est à dire que pour augmenter d'un degré (Kelvin ou centigrade, ça revient au même ici) la température d'un kilo d'eau, il faut lui apporter 4180 joules.
Ce que je voulais faire, c'est répondre à la question « l'argent est-il mieux que la porcelaine ? » Pour ce faire, il faut que les quantités de chaleur apportées soient les mêmes dans chaque expérience, ce qui revient à utiliser à chaque fois le même volume d'eau à la même température initiale, et que les récipients soient semblables. Le volume exact des récipients, en revanche, n'est pas tellement important. Ensuite, chaque matériau va absorber et dissiper cette chaleur d'une manière qui lui est propre, plus ou moins vite au début, plus ou moins vite sur le long terme, comme tu as pu toi-même le constater.
Mes résultats confirment les tiens : la porcelaine refroidit l'eau plus vite que l'argent dans les secondes qui suivent le versement de l'eau chaude, et à long terme, l'argent conserve mieux la chaleur. En revanche, il semblerait que l'inox soit encore plus performant que l'argent dans les secondes qui suivent le versement, bien que vus la faible différence entre les résultats et les différences de forme entre ma mesure en inox et mon gobelet en argent, cela puisse provenir d'erreurs de mesure.
Est-ce que ça répond à tes questions ?
Ceci provoque chez moi deux interrogations :
1) savoir empirique : Ma maman m'a bien appris à ébouillanter la théïère de terre cuite avant d'y verser à nouveau l'eau réchauffée, ce qui change la température du récipient à t=0. (protocole : verser l'eau bouillante, laisser quelques secondes, vider la théïère et remettre l'eau à chauffer, placer le thé et verser l'eau bouillante, c'est moins strict que ce qu'on lit sur http://teamasters.blogspot.com/2005/10/apprendre-le-gongfu-cha-3-le.html )
questionnement : La thermodynamique fait-elle toujours pencher la balance vers la théïère métallique, dans ces conditions ?
2) savoir empirique : Je connais quelques Chinois qui refuseront de boire du thé passé par une passoire d'acier ou une boule à thé, arguant que le goût en est altéré...
questionnement : ceci est-il spécifique à l'acier ?
En ce qui concerne le 1), je ne sais pas trop. Cela dépend de comment la théière va échanger la chaleur avec l'air ambiant, ce qui dépend du matériau, de son épaisseur, de sa surface extérieure et de la présence de courant d'air. En théorie, la théière métallique devrait refroidir plus vite, puisqu'elle stocke moins de chaleur que celle en porcelaine et qu'elle a une conductivité thermique plus grande. À titre de comparaison, voici la conductivité thermique de quelques matériaux évoqués ici (en W/m/K) : Argent : 429 Inox : 16 Porcelaine : 1 Air : 0,0024 (source : http://www.engineeringtoolbox.com/thermal-conductivity-d_429.html )
On voit donc que la théière métallique refroidira beaucoup plus vite que la théière en porcelaine. Mais à moins de faire des calculs pour chacun des matériaux, ce dont je ne suis pas sûr d'être encore capable, il n'est pas évident de prédire ce qui se passera vraiment.
En ce qui concerne le deuxième point, le thé va dissoudre une infime partie de tout métal au contact duquel il se trouve, et ces ions métalliques dissout vont donner un goût au thé, plus ou moins perceptible selon les personnes et les durées de contact, et qui dépend du type de métal. Certains métaux cependant réagissent moins facilement que d'autres : l'or par exemple est quasiment inaltérable, alors que le fer (principal composant de l'acier) a tendance à réagir plus facilement. L'inox est censé résister aux réactions chimiques, mais l'inox vraiment inoxydable est cher. En ce qui concerne l'argent, je ne sais pas. À mon avis, une passoire ou une boule à thé en inox ne changeront pas le goût. De l'acier par contre, peut-être. Et puis il peut aussi y avoir une part de foi aveugle envers un principe inculqué jeune, ou une part de snobisme. Ça ne répond pas vraiment à la question, mais je n'en sais pas plus.
Merci pour tes précisions. Je comprends bien que tu as fait l'expérience avec le même olume d'eau. Ma remarque était donc erronnée. Je pige mieux le concept de chaleur massique. Il est même très clair. Ce que je comprends moins, c'est d'où viennent tes chiffres (1100, 510 et 240 J/kg/K). Par ton expérience avec le dL d'eau? Ou bien d'experiences faites par d'autres chercheurs? Le bas chiffre pour l'argent veut donc dire que pour chauffer de l'argent, on a besoin de moins d'apport de chaleur que pour les autres matériaux. (C'est assez conforme à ce que je cherchais à démontrer).
En théorie, il devrait rester un max de chaleur dans l'eau alors, à laquelle il faut alors retrancher la chaleur qui s'échappe du matériau et celle qui s'échappe du contact à l'air. Je pense que ce dernier point est crucial. La chaleur a un mouvement vers le haut, et, en l'absence de couvercle, la surface de contact à l'air devrait jouer un role important. Bon, on est dimanche soir, je ne vais pas te demander de mesures précises des surfaces, mais une petite verification que celle de l'inox est plus petite que l'argent (pour expliquer les chiffres). Sinon, je pense aussi que des erreurs de mesure soient possibles (j'ai remarqué que le maniement du thermomètre n'était pas facile).
Mes chiffres de chaleur massique viennent du Web (j'ai d'ailleurs cité mes sources en fin d'article), ce sont des constantes de la physique qui ont été mesurées par des scientifiques au fil du temps.
J'ai fait quelques calculs (ce genre de choses m'amuse, je dois être fêlé). Prenons des « théières théoriques » parfaitement sphériques, de contenance 0,1 litre exactement. Une des théières est en argent, et sa paroi a une épaisseur de 1 millimètre, l'autre est en porcelaine et sa paroi fait 2 millimètres. Ce qu'on obtient, c'est qu'en versant de l'eau à 95 °C, après quelques instants, l'eau dans la théière en argent sera (en théorie) à 90,6 °C, alors que dans la théière en porcelaine, elle sera à 85,6 °C. Si on vide les theières et qu'on verse à nouveau de l'eau à 95 °C (ce qu'on fait typiquement pour infuser le thé, juste après le préchauffage), l'eau dans la théière en argent sera à 94,7 °C et celle dans la théière en porcelaine sera à 93,8 °C, ce qui fait moins d'un degré de différence. Si on effectue une deuxième préchauffage avant d'infuser le thé, la différence sera d'un dixième de degré. Donc en théorie, si on préchauffe la théière en porcelaine deux fois au lieu d'une seule, on obtient un aussi bon thé qu'avec la théière en argent.
Ce qui dirige le choix d'un bon matériau, c'est le produit de la densité du matériau (ou sa masse volumique) par sa chaleur massique, pour une épaisseur de paroi donnée. Les calculs confirment ainsi que l'or pur serait encore un meilleur matériau que l'argent, mais de peu. Sinon le tungstène, le platine ou l'iridium seraient de bons choix, à condition d'avoir des parois peu épaisses à cause de leurs densités très élevées. En revanche, l'inox est théoriquement moins bon que l'argent, donc il doit s'agir d'une erreur expérimentale.
À titre d'information, si mes calculs sont exacts (ce qui reste encore à vérifier), il faudrait 6 millisecondes pour que la température de la théière théorique en argent se stabilise après le versement de l'eau, et 11 secondes pour la théière en porcelaine.
Quelques recherches sur google ont aussi montré que les ions argent dissous dans l'eau n'en changent pas le goût, alors que des ions fer dissout lui donnent un goût désagréable (voilà pour la question de Feth), ce qui confirme que l'argent est un bon choix pour une théière.
L'idée d'un double préchauffage de la porcelaine est excellente! Il faudra que je l'essaie, au niveau gout cette fois!
Sinon, concernant le fer, quelques ions de fer dans l'eau ne déteriore pas forcement le gout de l'eau (cf l'utilisation de tetsubin), au contraire. Mais je suis d'accord que le thé et le fer (en grande quantité) réagirait mal. Merci pour tout.`
Impressionnantes, vos investigations !
Je reviens à la charge sur le fer, j'espère que ça ne vous ennuie pas :
Les milieux médicaux soupçonnent que la consommation de thé, surtout au cours des repas, peut entraîner des carences en fer (enfin, peut-être pas si vous mangez autant de viande que moi). Selon [0], les théaflavines (polyphénols, c'est d'eux que vient le goût, Hervé This les concentre !) qui peuvent constituer jusqu' 40% en masse du thé noir sec, sont susceptibles de constituer des complexes que l'humain ne peut métaboliser avec le fer. Dans [1], twinings indique d'ailleurs que la consommation de thé à distance des repas ne pose pas de problème même aux anémiés.
Ceci m'amène cependant à soupçonner que puisque les molécules qui donnent du goût au thé ont une certaine propension à réagir avec le fer (au moins), le goût doit être modifié.
J'ai réalisé l'expérience suivante : récipients : deux tasses froides, - l'une coréenne avec filtre de terre cuite, - l'autre un mug anglais de porcelaine. J'ai préparé le même thé en petite quantité, et en agitant énergiquement, - d'un côté à l'aide d'une baguette en plastique, - de l'autre en remuant la cuillère à thé (une peu rouillée), afin que le thé donne au plus vite son arôme et réagisse s'il y a lieu avec la cuillère. Je n'ai pas le nez assez fin pour distinguer une différence entre les deux thés blancs (pas de noir à cette heure) ; par contre en bouche il me semble trouver le thé de la tasse coréenne plus doux, et sentir clairement le goût de fer dans l'autre. Rien cependant de définitif ; il me faudrait réaliser ce test en double aveugle.
[0] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=15041246&dopt=Abstract [1] http://www.twinings.ch/fr/wohlfuehlen_tw/powerstoffe_tw.htm
J'avais aussi lu que le thé empêchait l'absorption du fer par l'organisme si consommé juste après un repas (et je vois que vous êtes aussi un fan d'Hervé This :)
Cependant, le test est biaisé, parce que les deux tasses ne sont pas identiques (certains affirment que les théières en terre cuite, poreuses, « aèrent » l'eau, lui conférant alors un goût plus « frais », donc le filtre peut avoir un rôle à jouer ici). De plus, le mouvement de la cuillère à thé peut accélérer la diffusion des diverses molécules dans l'eau, ce qui en changera le goût par rapport à un thé non agité. La différence de goût n'est donc pas nécessairement dûe au fer.
Ce qu'il faudrait essayer, c'est de préparer le thé avec deux tasses identiques en porcelaine (donc neutres), et de plonger quelques clous dans l'une des tasses en même temps que les feuilles de thé, puis verser le thé en retenant les feuilles, par exemple avec un couvercle, dans deux tasses propres, puis comparer le goût de ces dernières. Pour autant que je sache, l'eau ferrugineuse ne sent rien, mais a un goût très particulier, donc je pense que l'odeur du thé ne s'en trouvera pas modifiée.
Et si vous pouviez faire boire en double aveugle du thé filtré avec une passoire métallique à ces chinois de vos amis qui refusent de boire du thé qui est entré en contact avec du métal, je serai intéressé par les résultats...
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Lundi dernier en lavant mon gaiwan (une tasse à thé chinoise, comme ci-contre) au bureau, je l'ai laissé tomber, et il s'est évidemment cassé. Ça m'a plutôt ennuyé, non que le gaiwan ait une quelconque valeur (il est en porcelaine blanche toute simple), mais c'est un article probablment impossible à trouver en Finlande, d'autant plus qu'il a une contenance de 25 cL, ce qui est plutôt exceptionnel.
Alors je l'ai recollé (par chance, il n'était cassé qu'en quatre morceaux, plus un tout petit). Le meilleur type de colle possible semblait être l'epoxy (colle à deux composants), qui résiste à l'eau et à la chaleur. J'en ai trouvé une qui résiste à 100 °C (celle que j'avais dans mon placard était limitée à 70 °C). Le résultat est plutôt satisfaisant : il est un peu balafré, mais il est étanche et le thé n'a pas de goût parasite.
Je me suis quand même posé la question de la toxicité du la résine epoxy une fois sèche, et la seule information que j'aie trouvée concerne les boites de conserve dont l'intérieur est tapissée d'une couche de résine (au contraire des composants séparés, dont on peut facilement trouver des informations sur la toxicité). Le premier composant à tendance à s'échapper de la résine au contact d'aliments gras, mais je me suis dit que pour du thé, ça devrait bien se passer :)
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Quel courage ! Je l'utiliserai plus moi... J'ai déjà utilisé de la résine époxy ça ne me dit rien qui vaille... Tu nous diras :D
Ben ça se passe bien. Les morceaux ne se sont pas séparés, je ne me suis pas (encore ?) pris le thé sur les genoux, et je n'ai pas remarqué de goût particulier. De plus, par rapport à une boite de conserve dont l'intérieur est couvert de résine, ici la surface de contact entre le thé et la résine est limitée à quelques lignes de fracture qui font un demi millimètre de large tout au plus. C'est clair, c'est pas écolo (encore que, est-ce écolo de jeter la tasse et en faire venir une autre de Chine ?), mais je n'ai jamais prétendu être écolo :)
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Le palais des thés :
« Thé vert de Chine rond, délicat et parfumé, ce thé développe les mêmes notes sylvestres que le Gu Zhang Mao Jian, mais ici sans aucune astringence. »
Infusé dans un verre à 70 °C. Plutôt doux, il me rappelle vaguement le lin yun (pas sûr, ça fait bien longtemps que j'ai terminé celui-là) ou le long jing (je n'en ai jamais bu plus de quelques tasses), mais sans ce goût amer qui apparaît rapidement lorsque l'infusion se prolonge.
Le palais des thés, 7,10 € les 100 g.
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Le pu-er est un thé qui se bonifie avec l'age, tout comme le vin. À Taïwan, les conditions de conservations sont paraît-il optimales, puisqu'il y fait souvent plus de 22 °C et que 80% d'humidité n'y est pas rare. Comme l'idée m'a effleurée d'acheter du pu-er pour le conserver, je me suis demandé quel est le degré d'humidité à la maison, et quelle pièce serait la plus adaptée pour y conserver du thé. J'ai donc acheté un hygromètre couplé à un thermomètre. Pour l'instant il y a 39% d'humidité dans le salon pour 26 °C (et 23 °C dehors).
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Un tuo cha Golden sail brand de China tuhsu guangdong tea import and export corporation. Le nom sur l'emballage est bel et bien « toucha » au lieu de « tuo cha ». Faute de frappe, licence poétique ou ignorance de ma part ?
J'ai trouvé un petit morceau de ficelle compressé avec les feuilles de thé. La liqueur (infusion unique, grand gaiwan aux parois épaisses) a un goût camphré très net lorsque l'infusion se prolonge. Avant ça le goût camphré était discernable, mais l'ensemble était un peu flou.
Le palais des thés, 4,50 €, 100 g.
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que le LHInitialisePopReal.