« Dès qu'il s'agit de Pu Er et autre chinoiserie … tu peux être sûr qu'il y
a un truc pas très net quelque part !!! Jamais très clair tout ça ;-) »
Ainsi s'exprimait un amateur éclairé de pu er (qui tient à rester anonyme). Il
avait mis son expertise à mon service pour goûter mon pu er
mystère (voir
tout au bas de l'article). Il confirme qu'il s'agit du pu er « cuit », mais
qu'à son avis il ne date ni de 2005 (comme la date de production sur
l'emballage le laissait penser) ni probablement de 1990 comme le vendeur me
l'avait annoncé:
« Un cru de 2005 serait plus incisif, moins rond, nettement
moins moelleux. De même s'il datait de 1990, il aurait en théorie
plus de charpente, plus de corps avec des notes plus camphrées. Il
est donc probable que cette galette ait été fabriquée en 2005 mais
avec des feuilles d'une dizaines d'années, guère plus. … En
fait, il me rappelle curieusement une galette de la Maison des Trois
Thés qui date de 1994. Une année qui pourrait tout compte fait assez
bien lui correspondre ! »
Mais suite à une question de ma part, il avoue que « 4 années de
vieillissement supplémentaire n'influent pas trop sauf en cas de stockage
humide », ce dont je déduis que le thé pourrait dater de 1990 mais qu'il ne
s'est pas bonifié de manière notable durant ses quatre dernières années de
vieillissement.
En conclusion, je vais essayer de suivre son conseil, même si je sens mon
esprit analytique se rebeller à cette idée : « Profite simplement de tes Pu
Er et ne te pose pas trop de questions, de toute façon c'est un monde
tellement complexe et opaque qu'il vaut mieux se contenter d'apprécier ce que
l'on a sans en savoir plus car on risque toujours d'être déçu. » En d'autres
termes, si c'est bon, c'est bon, et si c'est pas bon, c'est pas bon. Lapalisse
n'aurait pas dit mieux.