Ma glace faite maison est dure au sortir du congélateur à -18 °C. Parmi les
solutions invoquées pour avoir une glace qu'on n'a pas besoin de laisser
dégeler une demi-heure avant de manger:
- remplacer une partie du sucre par du sirop de glucose/sucre inverti, maximum
25% de la masse totale de sucre
- ajouter de l'amidon, de la gelatine ou de la farine de caroube dans la crème
anglaise
- ajouter un blanc d'œuf en neige ferme puis un autre simplement battu en
cours de « sorbetisation ».
Les deux derniers servent de stabilisants et empêchent les cristaux de glace
de se rassembler en cristaux plus gros. Le sirop de glucose emprisonne l'eau
et a donc le même effet, même si le mécanisme semble différent (si je me
rappelle bien mes lectures d'Hervé This).
La gomme de caroube (E410 provenant de l'enveloppe de la graine, est
semble-t-il différente de la farine de caroube qui provient de l'intérieur de
la graine) est aussi utilisée comme stabilisant pour les glaces, et pourrait
être remplacée par la gomme de tara ou la gomme de guar (de celles là j'en ai
en stock, mais je n'ai pas de gomme de caroube).
Les glaces industrielles contiennent aussi des carraghénanes, mais à un taux
très faible. L'expérience d'hier avec 3,6g de k-carraghénanes pour 350 mL de
lait et 100g de sucre ont donné un gel (pas mauvais au demeurant, si on
excepte le goût d'omelette dû au fait que j'ai laissé cuire la crème anglaise
trop longtemps). Après quelques recherches, il semble que les carraghénanes
servent à empêcher des interactions entre les protéines du lait et des
polysaccharides (amidon par exemple). Leur action est avérée à partie de
0,015%, j'en ai donc mis dix ou vingt fois trop, d'où la gélification de ma
crème.
Prochaine recette à essayer : celle de Chef Simon,
qui combine sirop de glucose et amidon (à travers la fécule ou la farine de
caroube).